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Le nouveau CNAPS : vers plus de continuum ? – Le Regard d’Éric de Riedmatten

Par Eric de Riedmatten
Octobre 2022

LE NOUVEAU CNAPS : VERS PLUS DE CONTINUUM ? 

Avec la nomination de David Clavière, nouveau directeur du CNAPS, et avec la constitution d’un conseil d’administration resserré, les professionnels de la sécurité mettent de nouveaux espoirs dans le rôle que doit jouer le CNAPS, dans les années qui viennent. Le monde change. L’insécurité monte. De grands enjeux sont face à nous. La France se prépare à vivre deux événements majeurs de son histoire : une coupe du monde de rugby et des Jeux Olympiques. Et face à elle, une force vive et silencieuse que constitue la sécurité privée. Comment renforcer son rôle et ses missions ? Comment lui donner plus de pouvoir et lui permettre de construire ce continuum que les professionnels veulent amplifier comme l’on fait les Espagnols et les Canadiens ?

Le Conseil National des Activités de Sécurité Privée est à un tournant. Sa chance est d’accueillir une nouvelle organisation qui doit s’ouvrir encore plus sur la profession comme me le confiait Pierre Brajeux, vice-président de la Fédération Française de la Sécurité Privée. Ce que je comprends, c’est que le CNAPS ne doit pas rester une simple antenne administrative qui pourrait devenir à terme, un service d’enregistrement et d’agrément du ministère de l’intérieur.

Non, il ne le faut pas.

LE CNAPS, CE DOIT ÊTRE L’OUVERTURE ET L’ÉCOUTE

L’espoir, c’est l’ouverture et l’écoute des femmes et des hommes de terrain. Le nouveau CNAPS, me dit le président de la FFSP, Jean-Christophe Chwat, c’est davantage de continuum dans le futur. C’est l’arrivée d’experts qui sauront comprendre les réalités du terrain. Et peut-être sommes nous sur la bonne voie?

Me revient à la mémoire cette phrase de Gérald Darmanin qui admettait au congrès du GES, à Annecy, que la sécurité privée était la quatrième force de sécurité du pays après la police, la gendarmerie et l’armée. 

Une belle reconnaissance qui valide des années d’efforts de cette profession qui veut encore faire plus et mieux. 

LE CNAPS DOIT OUVRIR LA PORTE À DAVANTAGE DE TECHNOLOGIES

Un membre du CNAPS me disait ceci : la technologie et l’innovation doivent être prises en compte par les nouvelles instances. Il est urgent d’ouvrir les discussions pour que le digital devienne un complément utile au travail des forces de terrain. L’intelligence artificielle et la reconnaissance faciale doivent être intégrées à la réflexion en vue d’une évolution des réglementations. 

Se pose aussi la question de la formation. A l’heure où la pénurie de main-d’œuvre paralyse des secteurs entiers de l’économie, le monde de la sécurité s’interroge et s’inquiète lui aussi. Recruter oui, mais en facilitant l’accès à la profession tout en fluidifiant les phases de formation.

Et je comprends cette crainte. Celle de vouloir déployer des forces supplémentaires en vue des grandes échéances sportives mais de ne pas trouver les bras suffisants dans les délais impartis. 

Samuel Mathis, le secrétaire général du SNARP s’en inquiète.

Le renseignement privé étant lui aussi concerné par la question des contrôles sur le terrain. La lutte contre la fraude sociale, par exemple, fait partie des prérogatives du SNARP et la traque du travail clandestin sera également une priorité. 

J’entends aussi cette inquiétude monter quant aux procédures de renouvellement de cartes professionnelles.

Le CNAPS sera attendu sur cette question. 

DES PETITS PAS POUR LES ENTREPRISES, UN GRAND PAS POUR LE CONTINUUM

Alors oui, il y a de fortes attentes et nombreux sont les adhérents qui doutent encore de cette notion de continuum qui, selon eux, serait tout sauf réalité. Pour le moment en tous cas. Mais force est de constater que l’évolution est en cours. Les relations entre le public et le privé ont fait des petits pas, utiles pour les entreprises, et qui annoncent un grand pas pour le continuum. Espérons-le ! 

En résumé : Un continuum augmenté pour une sécurité renforcée !!

Une émission Agora Médias
Directeur de la publication : Michaël Lejard
Chef d’édition : Eric de Riedmatten