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La Minute Info #09

Réalisé par Baptiste Vinas
Mars 2024

3 000 filets de camouflages commandés par la Direction générale de l’armement

La Direction générale de l’armement a annoncé le 21 janvier 2024 avoir acquis 3 000 filets de camouflages multispectraux de la société suédoise Saab Barracuda pour un montant de 20 millions d’euros. Ces filets seront conçus et assemblés par un sous-traitant de Saab Barracuda, la PME française Solarmtex, spécialisée dans la confection textile technique pour le secteur de la défense.

« La France est un pays très important en Europe et Solarmtex est le partenaire idéal pour nous, afin de développer une présence locale et une activité sur le marché français », déclare Henning Robach, directeur de Saab Barracuda.

Ils permettent une meilleure dissimulation des sites de commandements ou des véhicules grâce à leur signature visible, l’infrarouge et le système de radar afin qu’ils se fondent mieux dans l’environnement. Efficacement prouvés, ces filets de camouflage sont disponibles sous trois tailles différentes et peuvent s’adapter à quatre environnements opérationnels (Europe du nord, Europe du sud, désert et neige). Ils résultent d’un travail de test sur deux ans entre l’entreprise suédoise, la DGA et la Section technique de l’armée de Terre. « La situation stratégique en Europe évolue vers un niveau de menace plus élevé. De fait, les besoins des forces armées en matière de camouflage et de leurre efficaces augmentent » termine le directeur de l’entreprise Saad.

Pour le président de Solarmtex Yann Ilacqua, le principal but est de « développer ensemble, une nouvelle expertise technique sur le sol français ». Il complète en expliquant qu’il s’agit là, pour son entreprise, « d’une acquisition de nouvelles compétences mais à la fois d’une prestation de service essentielle pour l’implantation de produits ».

Baptiste VINAS

Vers une intensification de cyber attaques prorusses

Fin février la France a signé un accord de sécurité avec Kiev. Une action qui amène Sébastien Lecornu à avertir des risques cyber importants qui pèsent sur l’hexagone « Depuis l’invasion de l’Ukraine, la fédération de Russie s’inscrit dans un rapport de force avec la France et ses partenaires pour accroître son influence, décrédibiliser notre action et affaiblir notre cohésion nationale » avant de finir par préciser que « ces attaques concernent le ministère des Armées au premier chef ».

Selon l’état tricolore, l’Assemblée nationale et le Sénat ont tous deux été la cible de cyberattaques menées par un groupe de hackers prorusses « structuré et coordonné » agissant en Europe et aux États-Unis. Le ministre exprime son inquiétude sur le risque qu’encourent également « les établissements publics sous tutelle, opérateurs d’importance vitale et prestataires ».

Pour Emmanuel Macron, Moscou a « franchi plusieurs seuils » dans ses cyberattaques, y voyant même « une volonté d’agression » envers son pays.

D’autant que le début des Jeux Olympiques approche à grands pas. Il n’est pas sans rappeler que les cyberattaques ne cessent d’atteindre des records : 500 millions à Rio en 2016, s’élevant à 4,4 milliards à Tokyo en 2020 et la barre de la dizaine de milliards sera sans doute franchie pour Paris.

Jean-Michel MIS, Directeur des relations institutionnelles Forum InCyber-Europe Former et membre du Parlement nous précise que « le risque de cyberattaques est plus élevé que jamais. Il est impératif de lire et de partager ces informations, car comprendre les intentions des attaquants, leurs capacités et les opportunités qu’ils exploitent, c’est déjà se prémunir contre eux. »
Avant de finir « Protéger nos Jeux, c’est protéger notre héritage sportif et culturel. »

Baptiste VINAS

Des caméras équipées d’IA : Une première à Paris

Connu pour son attractivité touristique, la ville parisienne a attiré l’attention dimanche 3 mars pour une tout autre raison : la première apparition des caméras à intelligence artificielle.
Celles-ci vont seront déployées une seconde fois, le 5 mars 2024, à l’occasion des deux dates de concert du Groupe Dépêche Mode à l’Accor Arena de Paris. « L’IA va aider à l’analyse des images de vidéoprotection. Cela va augmenter la capacité d’œil de l’opérateur qui est derrière son écran » rapporte le ministère de l’Intérieur.

Un dispositif qui sera utilisé lors des Jeux Olympiques, sous forme d’expérimentation, après la loi votée en sa faveur à grande majorité le 17 mai 2023, par le Conseil constitutionnel.

Le ministère situé place Beauvau précise que 6 caméras équipées du logiciel de la société parisienne Wintics seront déployées à l’occasion de cet événement.

Ce nouveau dispositif de sécurité devrait être reconduit avec la SNCF et la RATP dans plusieurs gares et stations de métro avant le début des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Le gouvernement rassure sur le fait que les caméras possédant de l’intelligence artificielle pourront « détecter huit types d’événements : le non-respect du sens de circulation, le franchissement d’une zone interdite, la présence ou l’utilisation d’une arme, un départ de feu, un mouvement de foule, une personne au sol, une densité trop importante ou un colis abandonné. »
Gérald Darmanin a tout de même décidé d’écouter les conseils de la CNIL en n’intégrant pas la reconnaissance faciale dans ce nouveau dispositif de sécurité.

Baptiste VINAS

Directeur de la publication : Michaël Lejard
Chef d’édition : Eric de Riedmatten
Éditeur : Agora Médias, une activité d’Agora Managers Groupe